Sarhane et al. (2014) ont montré que les patients SAOS présentaient une plus grande propension à faire de faux souvenirs. La présente étude avait pour objectif de déterminer le rôle des ressources attentionnelles à l’encodage ou à la récupération dans la production de ce phénomène.

Vingt patients et 3 groupes témoins appariés en sexe, âge et niveau éducatif ont été recrutés. Les groupes témoins ont été répartis selon trois conditions expérimentales : attention pleine (comme dans le groupe SAOS), attention divisée à l’encodage, attention divisée à la récupération. Une adaptation du paradigme DeeseRoedigerMcDermott a été utilisée pour induire des faux souvenirs. Les participants complétaient ensuite un test de reconnaissance et évaluaient la qualité de leur souvenir selon les caractéristiques spécifiques et conceptuelles associés à chaque item reconnu. Le niveau de vigilance et les fonctions attentionnelles ont également été évalués.

Les patients présentaient un score de réponses correctes et faux souvenirs équivalents à ceux des sujets sains placés en situation de double tâche au moment de la récupération. La proportion de faux souvenirs était corrélée négativement au niveau de vigilance et à la SAO2Moyenne. De plus, moins les patients récupéraient des caractéristiques spécifiques des items et plus ils faisaient de faux souvenirs.

L’ensemble des résultats suggère que chez les patients SAOS, un déficit des ressources attentionnelles pourrait augmenter la difficulté à récupérer les caractéristiques spécifiques des souvenirs favorisant ainsi la formation de faux souvenirs.